"Les Balkans, qu'est-ce que c'est? On peut facilement s'accorder sur ce que les Balkans ne sont pas, à savoir une entité géographique clairement définie. Et c'est peut-être là que se trouve le seul et unique dénominateur commun des Balkans: l'absence d'unité, qu'elle soit culturelle, religieuse ou linguistique.
Le rôle de la photographie est d'une importance considérable dans cet exercice. L'image, bien plus que la parole, peut résumer tout un récit et l'imprimer durablement dans la mémoire collective. Un nombre incalculable de livres de photographie ont été produits sur les Balkans. Dans leur écrasante majorité, ce ne sont pas des livres mais des empilements de clichés. Les images d'Olivier Léger échappent à ces catégories sans toutefois les ignorer. L'oeil du photographe s'attarde sur des détails et des couleurs que l'on associe immédiatement aux Balkans. Architecture d'entre-deux-guerres décatie, cigarettes rêveuses, urbanisme chaotique, jeunes femmes splendides et fières, nuits percées de néons aveuglants, tout y est. Mais comme s'il se refusait à lui-même le droit de trancher, Olivier Léger ne place jamais ce cliché au centre de la focale. Ici une épaule, là une ombre menaçante ou un mouvement qui vient flouter l'image, toujours quelque chose vient détourner l'attention du spectateur vers un ailleurs imaginaire, qui ne se trouve plus dans la chose photographiée mais dans l'esprit de celui qui regarde.
C'est ce petit déplacement de l'attention qui permet aux photographies d'Olivier Léger de ne pas reproduire des clichés. De nous offrir un regard original et curieux. Curieux comme celui qui découvre le nouveau continent des Balkans."
Extrait de la postface de David Laufer, journaliste indépendant résidant à Belgrade.
L’interview du photographe.

Pourquoi la photographie?
C’est un peu une tradition familiale. Beaucoup de personnes autour de moi durant mon enfance avait un appareil photographique.
De façon générale, quelle est ta démarche artistique?
Je suis à la recherche  d’instants où il ne se passe rien, mais où la photographie, par sa grammaire, va apporter une plus value, dévoilant un monde onirique. Le sublime peut jaillir de chose insignifiante, une tension peut naître d'une simple posture ou d'un simple positionnement dans l'espace, lumière et obscurité s'affrontent. C'est aussi pour cela que la nuit est une source d’inspiration. Tout paraît fantastique.
Pour photographier, toujours, je pars ailleurs. Les lieux jamais encore observés mettent mon œil en éveil. C’est probablement la deuxième caractéristique de ma démarche.
Pourquoi les Balkans?
En 2018 je suis parti rejoindre un ami photographe en Slovénie. C’était ma première fois dans les Balkans et je suis parti avec en tête les images d’un imaginaire collectif issu des conflits des années 90. Une fois sur place j’ai très vite découvert une ambiance complètement différente, une fulgurance propice à ma photographie. Cinq voyages supplémentaires ont suivis sur 5 ans et ont donnés lieu à cette série.
Pourquoi ne pas avoir continué?
C’est très difficile de savoir quand on en a terminé avec un travail. Il n’y a pas d’indicateur objectif, c’est plutôt un ressenti. Mais il y a un moment où la monstration, qu’elle quelle soit, permet de dire     « c’est fini, je vais pouvoir passer à autre chose ».
Pourquoi la couleur?
J’ai voulu accentuer le côté contemporain, le NB ici dramatisait inutilement le propos.
Comment as-tu construit cette série?
Le travail a été long car j’avais plusieurs milliers d’images. La sélection a duré presque une année complète, puis le séquençage est venu de lui même. Compte tenu de ma démarche, il n’y a bien sûr aucun ordre chronologique ou géographique. C’est juste une rêverie éveillée. Je souhaite juste faire ressentir au spectateur les émotions que cette déambulation a provoqué chez moi.
Pourquoi un livre?
J’avais envie de me frotter aux contraintes de l’impression. Par ailleurs le livre est, pour moi, le travail le plus approfondi, il a un côté définitif, il faut essayer de ne pas se tromper.
Le livre est imprimé en quadrichromie sur papier Gardapat 11.
Edition limitée à 300 exemplaires, numérotée, signée par l’auteur.
Format 148 x 210mm. 92 pages. 59 images.
25 € + frais de port 5€
Le livre+ un tirage ("fumée") sur papier fine art 310g numéroté sur 15, signé.
45 €+ frais de port 5 €
Le livre+ un tirage ("bijoux") sur papier fine art 310g numéroté sur 15, signé.
45 €+ frais de port 5 €
Le livre+ un tirage ("nuit") sur papier fine art 310g numéroté sur 15, signé.
45 €+ frais de port 5 €
Le livre + 3 tirages sur papier fine art 310g numéroté sur 15, signé.
95 €+ frais de port 5€
Pour tout achat merci de me contacter.
Envoyer
Merci!
Back to Top